Publié dans Politique

Marche vers la Place du 13 Mai - Manifestation très peu suivie  

Publié le vendredi, 10 décembre 2021

Les leaders prêchent dans le vide! L’appel à une marche vers la place du 13 mai à Analakely, lancé par une association de défenseurs des droits des consommateurs, n’a pas reçu l’écho espéré de ses organisateurs. Une manifestation « pacifique » destinée, selon ses planificateurs, à exprimer et réclamer leurs droits fondamentaux. Hier, quelques personnes seulement ont répondu à l’invitation. Des petits attroupements ont été ainsi aperçus aux alentours de l’Hôtel de Ville. Cependant, il n’y a eu aucune perturbation de trafic. Pas de banderoles. Juste quelques interpellations adressées envers les autorités face aux problèmes sociaux du pays. 

La Préfecture de police n’a pas autorisé la manifestation. Les Forces de l’ordre ont quadrillé le centre-ville dès les premières heures de la matinée. Les leaders d’associations de défense des consommateurs ont effectué des apparitions sommaires sur place. Les personnes visibles à Analakely ont été dispersées vers la mi-journée. Parmi eux, certains ont rallié Ambohijatovo sous bonne escorte policière. Et ce, avant de finalement être dispersés par les organisateurs de la manifestation. Aucun heurt n’a été répertorié. Les organisateurs affirmés de l’évènement ne se prononcent pas sur la suite de cette marche. Ils affirment laisser aux manifestants le temps de penser à la suite. 

Dessous politiques avérés

La porte-parole du Gouvernement dans l'émission Tsy ho tompon-trano mihono, sur les stations  publiques, est revenue sur cet évènement. Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo souligne que le droit de manifester est un droit inscrit dans la Constitution. Cependant, elle a mis en exergue les dessous politiques derrière la manifestation prévue hier. Pour elle, la manifestation d’hier devait servir de détonateur à un mouvement plus large. Et que cette manifestation a pour objectifs finaux « de prendre le pouvoir », une expression fréquemment utilisée ces derniers temps par des membres de l'opposition « ne pouvant pas attendre 2023 ». 

La patronne de Nanisana salue ainsi la décision préfectorale d’interdire la tenue de cette manifestation. Si Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo défend le droit à tous dont l’Opposition de s’exprimer, et elle de prendre pour exemple la liberté offerte aux leaders de l'opposition de manifester récemment au Magro Behoririka, elle indique toutefois que manifester en vue de renverser le pouvoir est inacceptable. En tout cas, la ministre de la Communication et de la Culture indique que le pouvoir actuel n’est pas insensible face aux difficultés des ménages malgaches et que le Gouvernement prend ses responsabilités. Un Conseil des ministres restreint s'est d’ailleurs déroulé mercredi dernier, informe la ministre. Une réunion extraordinaire au cours de laquelle a été discutée notamment la question des difficultés des ménages malgaches telles que les coupures d'approvisionnement en eau. 

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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